Six objets reposent au centre d’un grand disque plat. Leurs formes rappellent tant les dispositifs scientifiques que des structures organiques ou magmatiques. Chacun de ces objets donne à voir une matière-énergie, de teinte et de structure à nulle autre égale. Ils sont en effet emplis des gaz qui composent le milieu interstellaire : argon, néon, krypton, xénon, nitrogène… et sont tissés de la même étoffe que le soleil : le plasma.
Quatrième état de la matière, le plasma compose 99,99 % de notre univers visible… mais aucun des 100 % de celui que nous habitons. C’est ce qui rend troublant le fait d’entendre son activité comme venant de l’intérieur de notre corps lorsque nous posons nos coudes sur l’anneau qui ceint le grand disque plat. Toute l’installation pulse au rythme de l’activité électromagnétique du Soleil et le son de cette pulsion solaire nous est donné à entendre par le jeu de notre corps-univers devenant singulier dispositif de connexion à l’Univers.
Claire Williams est basée à Bruxelles et récemment diplômée du Fresnoy. Ses œuvres, qui croisent les univers textiles, sonores et électroniques explorent notre relation au monde de l’invisible et ses appareils scientifiques, reprenant notamment des pistes abandonnées par certains scientifiques du XIXe siècle. Elle construit ainsi des appareils et dispositifs qui captent des données imperceptibles ou inaudibles de notre spectre électromagnétique. Ces interactions se traduisent dans des jeux de langages sonores, numériques, textiles, tactiles.
Site artistes : http://www.xxx-clairewilliams-xxx.com/
